Nous courrions à perdre haleine
Nous roulions dans l’herbe des collines
Nous franchissions des murailles invisibles
Nous affrontions des dragons géants
C’était incertain, long et sanglant
Nous en sortions toujours vainqueurs
Nous dérobions des fruits dans la remise
Pour aller les déguster sur la voie ferrée
Nous chantions à tue-tête
En vous envolant vers l’infini
Nous nous perdions dans les forêts de maïs
Nous nous cachions au fond de la citerne
Riant sous-cape
En entendant la voix nous chercher
Nous n’avions pas de secret l’un pour l’autre
Surtout moi
Toi tu ne parlais pas.