Chaque jour est un nouveau deuil,
Les heures s’épuisent,
Il ne reste que quelques secondes,
Avant le sommeil.
La nuit, les artifices tombent,
Les rêves mettent à nu,
Les désirs perdus.
Les collines de l’enfance
Gardent leur secret.
Il faut voir les dormeurs souffrir,
Il faut les entendre gémir,
Pour comprendre la cruauté
Enfouie dans le cœur des hommes.
La mémoire alourdit leurs pas,
Leurs bras sont trop courts,
Ils n’arrivent pas à ouvrir
La porte du lendemain.
Alors ils restent là,
Sur la grève,
Et regardent les bateaux partir.
Ils pleurent mais ne le savent pas.