Les boutiques habituellement pimpantes
Sont fermées
Les rues habituellement grouillantes
Sont nues
Les pigeons s’aventurent sur le bitume
Un chien aboie au loin
Le ciel s’est tu
Nos journées se ressemblent et se confondent
Nous dormons longtemps
Peu à peu nous devenons inutiles
Le temps reprend toute sa place
Tout ce que nous avions construit
Se délite de jour en jour
Certains sont touchés plus durement
Beaucoup meurent
Quelques-uns se réjouissent
Tous en parlent
La Terre respire